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Sous le pont des souvenirs (13-06-2005)
Un baiser
Un seul baiser
Rien qu'un baiser
Un seul beau baiser à l'amour
Pourquoi mon amour ?
Ce baiser
Ce baiser si doux et si léger
Ce baiser si parfumé
Ce baiser
A tant révé
A tant frissonné
A tant espéré
Un autre baiser
Qu'un jour il s'est envolé
Repartant trouver
Tes lèvres pour s'y déposer
Ma raison n'a pu l'empêcher
Mais le vent l'a repoussé
Le soleil l'a brûlé
La mer l'a fait désespérer
La terre l'a fait souffrir
Chaque jour l'a fait gémir
Chaque nuit l'a vu s'épuiser
Versant des larmes rosées
Le baiser savait bien
Qu'elle était son destin
Personne ne pouvait le soigner
Rien d'autre qu'un baiser
Ne pouvait le sauver
Je lui ai parlé le coeur brisé
Et puis il n'a plus écouté
Le baiser est resté seul
Seul
Pendant des jours il a agonisé
Je n'ai pas voulu pleurer
Puis un jour il s'est éteint
Perdant son divin parfum
C'était à l'aube d'un matin
Les rosiers étaient en hiver
Le ciel était couvert
Personne ne se souviendra
De ce baiser là
Sans linceul et sans tombe
Le temps oublie les ombres
Un baiser s'est perdu à jamais
Et moi je m'en vais
Jeter du pont des souvenirs
Avec l'image d'un sourire
Une rose rouge au fil de l'eau
En mémoire de ce baiser si beau
Qui n'a pas trouvé l'éternité
D'un nouveau baiser
Sous le pont des souvenirs
Coulent les larmes
Des baisers qui n'ont pu s'offrir
Et des roses qui n'ont pu s'ouvrir
C'est ici : Gil DEF. 7 novembre 2004
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Paul VERLAINE - (extrait de "FEMMES" puis de "HOMBRES") - ~ 1890 et 1891~
Un peu de merde et de fromage
Ne sont pas pour effaroucher
Mon nez, ma bouche et mon courage
Dans l'amour de gamahucher.
L'odeur m'est assez gaie en somme,
Du trou du cul de mes amants,
Aigre et fraîche comme la pomme
Dans la moiteur de saints ferments.
Et ma langue que rien ne dompte,
Par la douceur des longs poils roux
Raide et folle de bonne honte
Assouvit là ses plus forts goûts,
Puis pourléchant le périnée
Et les couilles d'un mode lent,
Au long du chibre contournée
S'arrête à la base du gland.
Elle y puise âprement en quête
Du nanan qu'elle mourrait pour,
Sive, la crème quéquette
Caillée aux éclisses d'amour
Ensuite, après la politesse
Traditionnelle au méat
Rentre dans la bouche où s'empresse
De la suivre le vit béat,
Débordant de foutre qu'avale
Ce moi confit en onction
Parmi l'extase sans rivale
De cette bénédiction !
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cracheur de mots (13-06-2005)
Comme une feuille en deuil,
Grillée, battue au sol,
Craquelante et soumise
Au vent venu du Nord,
Mon âme sent la faux.
O saisons, ô fardeaux,
Lourds, sous la pluie lourde,
Glissez donc au ruisseau.
La lumière froide
Cache l'ombre d'hier,
S'éteint, sans pudeur,
Dans l'infinie lenteur du souffle ultime d'un cracheur de mots.
C'est ici : Tourane
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Théophile GAUTIER - "Poésies Libertines" ~ entre 1850 et 1870 ~
CONCORDANCES
Dieu fit le con, ogive énorme,
Pour les chrétiens,
Et le cul, plein-cintre difforme,
Pour les païens
Pour les sétons et les cautères
Il fit le poix,
Et pour les pines solitaires
Il fit les doigts.
LE NOMBRIL
Nombril, je t'aime, astre du ventre,
Œil blanc dans le marbre sculpté,
Et que l'amour a mis au centre
Du sanctuaire où seul il entre,
Comme un cachet de volupté.
BONHEUR PARFAIT
Que les chiens sont heureux !
Dans leur humeur badine
Ils se sucent la pine,
Ils s'enculent entre eux !
Que les chiens sont heureux !
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De l'amour (03-06-2005)
D'abord nos mains qui se saisissent,
Qui se croisent et se projettent
Sur nos corps, qui roulent du supplice,
De l'abandon retenu qui nous guette.
Ensuite nos lèvres qui se touchent
Dans la volupté d'un baiser brûlant.
Exquise et savoureuse touche
Sur l'échelle des sentiments.
Pulsion brûlante, désirs voraces,
de ces corps qui vibrent avec délice,
Sous ces bouches qui mordent et qui embrassent,
Jusqu'Ã la sueur, délectable épices.
Le souffle chaud de ta respiration
Me couvre de frissons magnétiques,
Et fait naître en moi, des sensations
Troublantes mais magiques.
Tes élans m'attisent jusqu'à la braise
Tes audaces ne me laissent pas le choix,
Je veux t'aimer jusqu'à la cendre, jusqu'au malaise.
Je rentre dans la cadence et me consume en toi.
Tant pis pour l'éthique, cette force sauvage
Qui bouillonne en moi, défie l'ordre des choses.
Je veux aller jusqu'au bout, t'aimer avec rage,
Etre ruisseau sur ton corps, vivre en osmose.
C'est en toi que je vis le Nirvana,
Nous sommes si proche, presque seul, transporté.
Je voudrais dompter l'instant pour qu'il reste là ,
Corps et esprits indifférenciés pour aimer.
Aimer aujourd'hui, demain, encore et encore
Aimer toujours jusqu'Ã la lueur du matin
Se réveiller chaque jour après un corps à corps
Enivrant, véritable élixir qui rend la peau satin.
C'est ici : Phylmots
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