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    Elle saura (17-06-2005)

    Elle aime à s'installer,
    A sa table,
    Confortable,
    A côté de son encrier,
    Avec un café,
    De quoi fumer,
    Et ses cahiers.

    Elle est une femme rare,
    Sachant faire rimer
    Avec le marbre de Carrare,
    Quant à l'encre de son plumier,
    Vient frapper la tentation
    De bien plus sombres curares.

    Elle est femme passion,
    Ne voulant vivre que pour les aubes aptères
    S'étonnant chaque matin que le soleil puisse luire encore,
    Et comme ma poésie si grossière,
    Elle sait aussi se taire,
    Quand les images l'emportent
    Sur ses sensations.

    Elle est Baudelaire, elle est Ferré, la vie chante et puis déchante, mais elle m'émeut bien souvent par ses mots si simples et si beaux, si vrais qu'ils semblent naturels, comme l'eau d'une source se faisant parfois rouge...Comme un Graves d'une grande année.

    (En hommage à une Dame qui se reconnaîtra...En retour de mots qui m'avaient touchés...)

    C'est ici : Bah!

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  • State of mind... (16-12-2004)

    State of mind...

    Tourner en ridicule ceux qui n'ont que si peu
    Rendre leur vie atone et leurs yeux malheureux
    Pressurer leur cœur lourd jusqu'aux larmes criées
    Et torturer leur sens jusqu'à ne plus pleurer...

    La vie c'est vers les autres et leurs mots émotifs
    Comprendre que l'on aime en fuyant le passif
    Ressouder les blessures et les plaies à vifs
    Conjurer le mauvais sort en désirs hâtifs...

    C'est aussi mieux se battre que rouer de coups
    Les monstres crucifiés qui se perdent à genoux
    C'est combattre le « je » pour adorer le « nous »
    Faire de chaque minute une lutte à courroux...

    Quand un simple sourire fleurit de l'hiver
    Et que les mornes plaines ne sont plus déserts
    Quand sollicitude prend le pas sur l'amer
    On entraperçoit mieux blessures éphémères...

    Ceci est un(e) aria
    Comprenne qui pourra...

    C'est ici : Chris_Sélène



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    Combats sans répits (08-02-2005)


    Dans un très beau château, vivait une douce reine
    Entourée d'une foule de courtisans sans peines
    Qui lui juraient bien sur, attachement sans défaut
    Qu'il est aisé de plaire, quand on a que les mots!

    Reclus dans l'écurie, son écuyer fidèle
    Amoureux éperdu de l'icône si belle
    Contemplait ces vautours d'un regard méprisant
    Rêvant de les voir enfin balayés par le vent.

    Un jour, l'armée des ombres attaqua le château
    Le général Satan entouré de dévots
    Sa barque sur le Styx, il voulait l'emporter
    Chez Hadès simplement, pour en faire son aimée.

    Dans un donjon douillet, elle se réfugia
    L'armée des courtisans, effrayée par la lutte
    Pris ses jambes à son cou, très vite l'oublia
    Elle s'en étonna point, habituée à la chute.

    Les quelques défenseurs qui veillèrent sur elle
    Se comptèrent alors sur les doigts d'une main
    Cinq, c'était très peu, mais le courage tel
    Qu'ils vaincraient à coup sur cette armée de malins

    Le seigneur du château, valeureux combattant,
    Fatigué parfois par l'âpreté et le sang
    Heureux de trouver enfin du renfort
    A son combat sans fin, Sisyphe contre les morts

    La magicien barbu faisait lui des merveilles
    Pourfendant les esprits, chassant hideux démons
    Aux cotés de sa Dame, Amazone sans pareille
    Détruisant sans pitié ennemis sans pardon

    Revenu du lointain, le très bon roi d'Ithaque
    Oubliant les griefs, son départ du château
    Revint se battre fort, contre tous ces cloaques
    Son art fut décisif, dans le retour du beau

    L'écuyer lui aussi, se battit sans répit
    Oubliant sa douleur, en combat infini
    Très souvent dépassé, parfois même blessé
    Le regard de sa Reine en fit un grand guerrier


    La bataille fut longue, plusieurs lunes passèrent
    Avant que l'Olifant ne mit fin aux combats
    Que tous les démons refluent dans leur tanière
    La victoire était belle, de tous elle était fière

    Depuis, comme jadis, le château encore luit
    De mille feux brillants, de bonheur, est rempli
    Devenu chevalier, l'écuyer vigilant
    Adoubé pour toujours, sur sa Reine veillant.

    C'est ici : Fil le Funambule



    2 commentaires

  • L'une (30-05-2005)<o:p />

    <o:p> </o:p>

    C'est elle que je vois paraître, briller, déchirer son voile.<o:p />
    <o:p>Je respire son air insolent
    <o:p>toujours à naître
    d'un monde à l'envers.<o:p />

    "Je veux la lune" disait-il.<o:p />

    Il avait raison.

    <o:p> </o:p>

    Saison (05-06-2005)<o:p />


    Plus vieux<o:p />
    à part<o:p />
    entière<o:p />
    à chaque<o:p />
    saison<o:p />


    <o:p />Goutte à goutte<o:p />
    retour à terre<o:p />
    lentement<o:p />
    et toujours<o:p />
    pluvieux<o:p />


    <o:p />Foudre de guerre<o:p />
    <o:p>précis comme l'éclair</o:p>
    mais toujours<o:p />
    <o:p>plus vieux.
    </o:p>


    C'est ici : Des choses pareilles




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  • Virilité ... (28-11-2004)

    Dans ses mains, je me sens comme de la cire,
    Dans ses bras, je ne suis plus que désir,
    Il m'enchaîne avec sa voix, il me fait prisonnière,
    Ses yeux farouches sont comme un étau de fer ...

    Son torse recouvert de latex en fait un guerrier,
    Il semble livrer un combat, il sait me posséder,
    Sa peau brune ruisselle de la sueur de la colère,
    Mais il n'est que passion lorsqu'il me serre ...

    Je lis la douleur dans ses iris, mais il se montre fort,
    Sa bouche m'embrasse plus qu'elle ne me mord,
    Il paraît brusque, mais il sait être sensible ...

    Il sait me vaincre, mais toujours me respecte,
    Et tandis que ses mains brûlantes, il m'inspecte,
    J'admire, en femme comblée, sa puissante virilité ...

    Dimanche 28 Novembre 2004.

    C'est ici : Calamity Lazare



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